Ukkelbeek 2023
Le récit suivant se passe lors de la 4ème édition du marché médiéval d’Ukkelbeek, qui eut lieu dans le parc Wolvendael à Uccle (Bruxelles). Nos héros font tous partie de la Gilde des Archers de Saint-Pierre d’Uccle (la GAU ), certains membres faisant en plus partie d’un groupement médiéval qui établira un camp dans le parc tout le long du week-end.
Les portes du marché ouvriront le vendredi soir, mais nous démarrons dès le vendredi matin et après-midi avec le montage du campement médiéval de nos amis. Leur camp consiste en des tentes (en toile, soutenue par un pieu central) où ils passeront la nuit, ainsi que des tables et tonnelles pour les repas, racks d’armure et autres coffres en bois, ainsi que du matériel typique pour faire la cuisine en mode rôtissage à l’ancienne . Ayant jusque-là toujours participé à des marchés médiévaux en tant que visiteur, je me surprends à me prendre au jeu et me croire en plein moyen âge vu le décor et l’ambiance générale de camaraderie qui règne. Les visiteurs du week-end vont sans doute être ravis.
Une fois le campement médiéval monté, il est temps de préparer le stand de tir à l’arc (non médiéval), où des visiteurs pourront venir tirer quelques flèches à moindre coût. Beaucoup de familles et donc d’enfants y sont attendus . Le marché ouvre ses portes le vendredi soir, mais le stand de tir à l’arc n’ouvrira que durant le week-end, officiellement de 10h à 18h.
Fin donc de la première journée.
Samedi matin, 9h45, je suis présent avec mes compagnons au stand de tir pour redisposer l’équipement rangé pour la nuit près du campement médiéval pour être gardé pendant la nuit. À 10h, le stand s’ouvre officiellement, mais aucun visiteur n’approche encore. Nous décidons de tirer quelques volées de flèches pour montrer que nous sommes bien présents et ouverts. Après quelque temps, les premiers curieux se manifestent.
Au fil de la journée, le stand se remplit et la file d’attente grossit, puis se résorbe par moment lors de périodes d’accalmie où j’en profite pour tirer un peu avec les arcs présents. Nous voyons effectivement passer beaucoup d’enfants, qu’il faut accompagner de manière plus ou moins soutenue selon qu’ils sont ou non capables d’envoyer la flèche jusqu’à la cible.
L’objectif est clair : qu’importe les performances, il faut que tout le monde reparte avec le sourire.
Pour les adultes ou jeunes ayant déjà une expérience, je les laisse tirer de manière plus autonome, prodiguant quelques conseils et corrections éventuelles avec leur permission. En fait, dès que je remarque qu’un archer, même très jeune ou débutant, est capable d’envoyer une flèche dans le blason par ses propres moyens, je le laisse tirer seul autant que possible et souligne verbalement le fait qu’il sache se débrouiller par elle/lui-même . À l’inverse, quand un tout jeune enfant a vraiment du mal – même avec mon aide -, je lui rappelle que c’est tout à fait normal puisque nous utilisons de vrais arcs et non des jouets, et que ce n’est donc pas évident à maîtriser .
Dimanche, encore plus de personnes sont attendues, mais peut-être à cause du temps vraiment radieux (30°C ), nous avons compté le même nombre de billets que la veille. À noter que notre stand est protégé du soleil par des arbres, fort heureusement.
Finalement, à part quelques recadrages niveau sécurité (des gars sentant l’alcool vraiment très enthousiastes, des enfants vraiment très motivés pour aller retirer les flèches ou un chien se baladant seul traversant le terrain.. ) le week-end se passe sans accrocs, avec plus de 200 personnes ayant tiré. Nous allons très probablement revoir certains des visiteurs du week-end nous rejoindre sur le pas de tir du club vu l’entrain exprimé par nombre d’entre eux, en particulier tous ceux qui ont effectué plusieurs passages au stand, un record détenu par une fillette que nous avons vu passer cinq fois .
Dimanche soir, démontage du stand de tir et du campement, et enfin repos
Kevin Debruyn